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Le grand vainqueur de l'année 2007 se sent fier et honoré d'entrer dans l'histoire du prestigieux trophée. Maintenant que son nom est inscrit au palmarès, il rêve déjà d'y figurer au moins une autre fois.
« A qui dédiez-vous ce Ballon d'Or ?
D'abord, à Dieu ! Parce qu'il m'a donné ce don. Sans lui, je ne l'aurais pas obtenu, ni connu toutes les joies que m'a procurées le football. Il m'a accordé un don et c'est à moi de le remercier en donnant le meilleur de moi-même. Ensuite, à ma femme, Caroline. A mon père, ma mère, mon frère, mes amis, à mon club du Milan. A tous ceux qui m'ont aidé à devenir ce que je suis aujourd'hui.
Quand aviez-vous entendu parler pour la première fois de ce trophée ?
Lorsque Rivaldo l'a obtenu. En 1999, je crois...
Oui.
J'ai vu plus tard que Ronaldo l'avait emporté en 1997, mais celui-là ne m'avait pas marqué. J'étais tout jeune, et pas aussi impliqué dans l'univers du football. Depuis Rivaldo, j'ai compris l'importance du Ballon d'Or, son prestige, aussi bien pour les joueurs que pour le public, et plus encore depuis que je joue en Europe. Je vous l'avoue : assez vite, je me suis fixé le challenge d'inscrire mon nom au palmarès. De le retrouver à côté des plus grands joueurs de l'histoire du football.
Le Ballon d'Or représentait donc un objectif personnel ?
On joue pour gagner des titres, collectifs et individuels. De tous les trophées individuels, le Ballon d'Or est le plus ancien, le plus reconnu, le plus beau. Et il est le plus convoité, le plus recherché. Et lorsqu'on vous annonce que vous êtes le lauréat de l'année, je peux vous assurer qu'on se sent vraiment très honoré. Ma fierté est renforcée par le fait de devenir le quatrième joueur brésilien couronné, de me retrouver aux côtés de Rivaldo, Ronaldo et Ronaldinho.
Est-ce une surprise cette récompense ?
Disons une très bonne surprise, mais, pour être honnête, je m'y attendais un peu. J'ai gagné l'épreuve la plus importante de la saison avec la Ligue des champions, en terminant meilleur buteur. Voilà la différence avec d'autres. Cette compétition bénéficie d'une exposition bien supérieure à celle d'un Championnat national, quel qu'il soit.
Vos suivants, Cristiano Ronaldo et Messi, vous les mettez sur le même plan ?
Ils sont jeunes et possèdent des caractéristiques communes dans le jeu. Ce sont deux attaquants extraordinaires, des dribbleurs qui provoquent énormément, très rapides, doués techniquement, qui font le spectacle. Quand on figure aux premières places, fatalement, on a beaucoup de talent !
Que croyez-vous posséder qu'ils n'ont pas ?
Il y a très peu de différence entre nous. C'est la Ligue des champions qui a été fondamentale. Cristiano Ronaldo a perdu face au Milan avec Manchester United. S'il avait gagné, peut-être aurait-il été sacré Ballon d'Or ? Et le Milan n'aurait donc pas affronté Liverpool, encore moins remporté le titre européen. Et moi, je n'aurais pas été désigné par le jury de France Football. La clé, elle est là ! Il faut jouer dans une équipe qui gagne. Le plaisir le plus fort, c'est la victoire. La motivation suprême, c'est l'esprit de conquête.
Maldini aussi a gagné, comme Seedorf, Gattuso ou Pirlo...
Sans eux, sans tous les joueurs du Milan, je ne serais pas là à vous répondre ! Un joueur ne gagne jamais les trophées tout seul. Mais il est clair que finir en tête du classement des buteurs représente un atout supplémentaire. Grâce à cette performance, je suis devenu un peu le symbole de toute l'équipe.
Combien de Ballons d'Or rêvez-vous de gagner ?
J'ai regardé le palmarès et je sais que certains l'ont eu à trois reprises : Michel Platini, Johan Cruyff et Marco van Basten. Trois, c'est le record, un exploit rarissime que j'aimerais bien réaliser. Rejoindre cette petite poignée de joueurs mythiques aurait une grande signification. Aujourd'hui, ce n'est qu'un rêve. Déjà, je vais tout faire pour en gagner un deuxième le plus vite possible.
Sur un plan personnel, estimez-vous que ce Ballon d'Or symbolise votre meilleure année ?
Oui. Je pense que je jouais déjà à un bon niveau, mais l'année 2007 a été la meilleure de toutes. J'avais abordé la saison avec l'objectif de marquer davantage de mon empreinte le jeu de l'équipe. J'entamais ma quatrième saison au club et j'avais le sentiment d'être sur le bon chemin.
De cette Ligue des champions si déterminante dans l'attribution du Ballon d'Or, quels souvenirs conservez-vous ?
J'ai beaucoup d'images en tête, mais le plus beau moment, c'est lorsque tu lèves la coupe vers le ciel, que tu la tiens dans les mains et que tu prends conscience qu'elle est vraiment à toi. Il n'y a rien de plus fort que la victoire, surtout en finale de Coupe d'Europe ! Le plaisir en football, c'est le succès. C'est pri-mor-dial !
Vous avez été le principal héros de la compétition européenne...
En raison des buts marqués (dix au total). Le second à Old Trafford, en particulier. Il est important de se montrer décisif dans les grands moments. » |
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